Hubert Aquin. [Libre de droits/ CC BY SA 4.0]

Refuges suisses – 2/5 : Hubert Aquin

On pourrait croire l’histoire sortie d’un roman d’espionnage : A l’automne 1966, le romancier québécois, Hubert Aquin, est expulsé de Suisse. On lui oppose une population étrangère trop nombreuse sur le territoire. Arrivé quelques mois plus tôt pour s’établir durablement en Suisse, l’homme a surtout un passé qui pourrait contrarier les autorités : Ancien militant de l’indépendance du Québec passé dans la clandestinité. Jugé dans son pays, interné quelque temps en hôpital psychiatrique, il s’établit à Lausanne au printemps 1966 pour y vivre et y écrire. Alertées de sa présence, les polices cantonale et fédérale le surveillent et placent son téléphone sur écoute. Elles craignent qu’Hubert Aquin ne joue le rôle d’un agent de liaison entre les indépendantistes québécois et jurassiens. Ces-derniers sont très actifs cette année-là.

Pour comprendre cet accueil épineux d’Hubert Aquin, Pierre Jenny a rencontré Claude Hauser, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Fribourg et co-directeur du Centre suisse d’études sur le Québec et la francophonie. Il nous emmène au Canada, et plus précisément dans le Québec des années 1960 qui vit à l’heure de la Révolution tranquille.

https://www.erudit.org/fr/revues/globe/2010-v13-n1-globe3916/044640ar.pdf
Refuges suisses – 2/5 : Hubert Aquin