Agir à la fin d’une bataille entre États, alors que les blessés ne sont plus soldats, pour soigner de manière impartiale, neutre et volontaire. Se préparer à agir sous le principe d’humanité, quelle que soit la guerre, en créant de nouvelles normes et les nouveaux acteurs de l’action humanitaire. Agir sous les projecteurs, pour dénoncer, témoigner, sensibiliser, en cas de désastres, d’épidémies, d’exclusion, créer les réseaux qui organisent l’action et ceux qui vont changer le droit. Agir aux confins des crises oubliées, entre guerre et paix, entre urgence et long terme, entre local et global, sous la tension des intérêts et avec la promesse de ne pas nuire. Agir sans relâche au plus proche des victimes et des communautés et pourtant sous contrainte, provoquant les choix difficiles et les dilemmes, nés de l’accès empêché, des ressources limitées, des protocoles inadaptés, de l’inefficacité, des risques d’abus et d’opérations instrumentalisées.
Entre la scène internationale et ses coulisses, l’action humanitaire se déploie, se négocie, se transforme, se fragmente et ne cesse de croître dans cette complexité des relations internationales. Suite aux recommandations du Sommet Mondial Humanitaire de 2016, quels guides et principes alors pour se réinventer, faire sens, et agir dans l’idéal de sa propre fin ?