InnovationPublikationsdatum 09.05.2018

«C'est une configuration unique en Suisse, dont le canton peut être très fier»


Le Rectorat vient de mettre sur pied un groupe de travail chargé d’élaborer des propositions concrètes pour encourager l’innovation. Premier indice de ce changement, le Vice-recteur hérite d’un nouveau titre.

Monsieur Ingold, vous n’êtes désormais plus uniquement «vice-recteur Recherche et IT», mais «vice-recteur Recherche, IT et Innovation». On comprend la portée symbolique de ce changement mais en quoi est-ce que cela affecte votre cahier des charges?
L'innovation est en effet devenue un sujet incontournable pour les universités. Dans un monde en profonde mutation, il est important que les résultats de recherche soient valorisés rapidement. A Fribourg, il s'agit d'un processus en cours et qui s'est déjà concrétisé sous la forme de différentes initiatives ; je pense notamment à l'Innovation Club qui a pour but de stimuler l'esprit entrepreneurial des étudiants et des chercheurs ou à l'incubateur ideas@iimt. Avec la nouvelle dénomination de mon dicastère le Rectorat veut surtout affirmer un soutien institutionnel. Mon travail quotidien ne va pas radicalement changer, mais on peut s'attendre à une augmentation de charges due à de nouvelles activités. Car ces dernières ne doivent pas empiéter sur la recherche, qui reste un pilier indispensable pour alimenter l'innovation à moyen et à long terme.

Comment doit émerger l’innovation à Fribourg et quel rôle incombe au site de blueFACTORY?
Le sens de l'innovation est avant tout un état d'esprit. Le but est donc de créer des conditions-cadres favorables à son développement. Les échanges, notamment entre les Facultés, jouent un rôle primordial. Le nouveau groupe de travail qui va être constitué devra élaborer des propositions. Le nouveau quartier de l'innovation blueFACTORY devrait fournir un cadre propice, mais en attendant qu'il soit pleinement opérationnel, nous pouvons déjà développer une dynamique indépendante qui pourra peut-être servir de catalyseur à blueFACTORY.

Au milieu de tous ces acteurs, HEG, HEIA, AMI, iimt, etc, quel est le champ d’action de l’Université?
Justement, l'esprit d'innovation veut abolir ces frontières institutionnelles. Il faut arrêter de travailler en silo et, au contraire, fédérer les approches et exploiter la complémentarité des compétences. A Fribourg et notamment sur le Plateau de Pérolles, nous avons la chance de regrouper deux Facultés universitaires, l'institut Adolph Merkle (AMI) et deux, voire trois hautes écoles. C'est une configuration unique en Suisse, dont le canton peut être très fier, et qui constitue un cadre très favorable pour développer l'esprit entrepreneurial.

Photo: Stemutz.com