Colloques

Des colloques d'une ou deux journées sont organisés sur des thèmes en lien avec le vieillissement ou d'autres thèmes plus larges.

  • Revisiter la démocratie et la durabilité dans la perspective du bien commun (SA23)

    Le vivre en commun dans nos démocraties repose sur une certaine représentation de la cohabitation des libertés individuelles sur arrière-fonds du présupposé de la priorité du juste sur le bien. La réflexion autour du bien commun, comme de la notion de durabilité intégrale pourrait-elle contribuer à un fondement de l’expérience de la démocratie ?

  • Dignité et beauté du travail (SP23)

    A l’occasion des presque 20 ans de la Cure de philosophie, nous proposons aux personnes qui l’ont suivie de se retrouver une journée (voire une matinée et/ou un après-midi), afin de prendre de nouveau un peu de recul par rapport au quotidien et d’échanger sur nos expériences.

    Pour ce faire, nous serons accompagnés par plusieurs personnalités : le matin par Jean Tonglet, Administrateur de la Fondation Joseph Wresinski–Institut de France ; l’après-midi par Jean-Philippe Bouilloud, professeur d’organisation et de sociologie des sciences à ESCP Business School, Paris.

     

  • Le Bien commun. Fondements et enjeux (SP22)

    La notion de bien commun semble avoir été remplacée par l’intérêt général, lequel peine de plus en plus à se maintenir dans un monde postmoderne de l’individualisme. Comment reformuler le goût du bien commun dans le contexte d’une primauté des libertés individuelles ? Les sources de la notion de bien commun permettraient-ils de réinterroger les débats contemporains ?

  • Le temps du mourir (SP 20)

    La société occidentale contemporaine tend à considérer communément le temps qui échappe à la performance et à l’efficacité comme un temps perdu. Qu’en est-il du temps du mourir ? Est-il un temps en trop, dépourvu de sens et qualifié d’inhumain ? Ce temps ultime a tendance aujourd’hui à être planifié et maîtrisé à tout prix au nom du principe de l’utilité. On veut choisir sa mort, décider quand partir et comment. Le temps du mourir renvoie à la question de savoir s’il existe des temps dans l’existence humaine qui ne servent à rien et dont on pourrait se passer. Mais ce temps du mourir, n’est-il pas paradoxalement un des temps clefs de l’existence humaine individuelle et communautaire, que l’on est appelé à vivre pleinement ? Le temps de mourir d’un proche, ou le nôtre, nous apprend quelque chose sur notre propre vie. Est-il un temps d’ajustement à l’essentiel ? Est-il au final le temps de l’espérance plutôt que du désespoir ? Ce colloque international permettra de réfléchir ensemble et de manière interdisciplinaire à ces questions fondamentales.

  • La pudeur dans les soins (SA 18)

    La pudeur, cette vertu du clair-obscur, semble décriée dans nos sociétés imprégnées aussi bien par le dévoilement de l’intimité sur la place publique, que par l’indifférence au nom du ‘respect’ de l’intimité d’autrui. Et si la pudeur était la vertu qui permet d’entrer dans une authentique relation avec autrui qui se dévoile sans se dévoiler complètement ? La pudeur s’exprime par une certaine retenue, par une certaine délicatesse dans la relation à l’autre, y compris dans la relation au corps qui est au cœur de la pratique du soin. Quelle place revêt la pudeur – du geste, de la parole, du regard – dans la relation soignante ? Comment sauvegarder la pudeur dans le contexte des soins de plus en plus institutionnalisés ? Comment dans le geste technique du soin, se laisser toucher par le touché du corps du patient sans être inadéquat ? Et si le sens de la pudeur était central dans la relation soignant-soigné ?

     

  • Le suicide (SA 17)

    Le suicide pose à notre monde un défi redoutable : pourquoi une société si soucieuse du bien-être de chacun est-elle aux prises avec de tels drames ? En Suisse, le phénomène s’est récemment amplifié en raison des prati-ques de « suicide assisté ».

    Approcher ce phénomène de manière philosophique, tout en faisant appel à des compétences interdisciplinaires, tel est l’objectif de ce colloque.

    Chaque fois on trouve une vision de l’homme sous-jacente à ce qu’en ont écrit penseurs, théologiens, juristes, éducateurs ou sociologues. Si ce n’est pas pour des raisons abstraites que les gens s’ôtent la vie, il est néanmoins indispensable d’en fournir le cadre théorique.

  • Emmanuel Levinas et la relation aux soins (SP 16)

    Les 20 ans de la mort d’Emmanuel Levinas sont l’occasion pour l’Université de Fribourg de lui rendre dignement hommage, à lui qui y a enseigné 21 ans. Levinas laisse une œuvre philosophique foisonnante, qui fait date dans l’histoire récente de la philosophie, notamment dans le domaine de l’éthique. Elle éclaire également d’une lumière nouvelle les problématiques liées à la relation de soins. En effet, en mettant au cœur de ses réflexions l’expérience de la vulnérabilité d’autrui, Levinas offre une perspective sur la relation de soins qui amène à interroger certaines orientations prises par l’éthique médicale actuelle. La relation de soins peut-elle véritablement se penser sur le modèle du rapport contractuel entre deux sujets autonomes ? Ne se fonde-t-elle pas plutôt sur une double passivité, passivité du patient face à la maladie, passivité du soignant face à la souffrance de l’autre ? Avant d’être une éthique du respect de l’autonomie, l’éthique médicale n’apparaît-elle pas dès lors comme une éthique de la responsabilité ? Reste à savoir, bien sûr, jusqu’où peut s’étendre cette responsabilité pour autrui, face à l’exigence contemporaine de productivité et dans un contexte toujours plus contraignant pour les soignants.

  • Le corps vulnérable (SA 15)

    Loin d’être le simple véhicule de l’âme, le corps, de par sa vulnérabilité essentielle, conditionne toute la relation éthique. Il est d’abord ce que j’accepte de pouvoir sacrifier pour autrui. Se donner, c’est résister à la tentation de faire passer son corps avant tout. Mais le corps est aussi corps d’autrui, dont la fragilité, qui culmine dans le visage, me commande de faire passer ses intérêts avant les miens. Une éthique de la relation, interpersonnelle ou médicale, exige donc une prise en compte du corps dans toutes ses dimensions. Sa vulnérabilité, qui fonde le commandement éthique ; sa nudité, qui m’intime le respect ; son érotisme, constitutif de son identité. Aussi le monde des soins et du handicap est-il confronté, de jour en jour, aux multiples interrogations posées par le corps vulnérable. Quelles formes prend le respect du corps vulnérable ? Jusqu’à quel stade de la maladie, respectivement du handicap y a-t-il, à proprement parler, un corps ? Comment respecter le corps d’une personne qui n’y prête plus attention elle-même ? Quelle part accorder à l’intimité du corps vulnérable ? A quel moment un soin se transforme-t-il en violation de la sphère privée ? Ces questionnements, à la charnière de l'anthropologie philosophique et de l’éthique médicale, sont l’occasion d’un dialogue pluridisciplinaire. La vulnérabilité du corps justifie-t-elle toute forme d'intervention pour la combattre et ceci de la conception à l'extrême vieillesse?

  • Euthanasie de la personne vulnérable (SA 14)

    La question de l’euthanasie fait l’objet d'intenses débats dans le contexte d’une société imprégnée par le jeunisme performant, la fragilité des liens sociaux ainsi que la profonde peur envers la souffrance et la mort. Le ‘droit à l’euthanasie’ a été étendu dans certains pays aux personnes mineures et aux personnes démentes, voire fatiguées de vivre, c’est-à-dire à des personnes en situation de vulnérabilité.

    Ce colloque a pour but de contribuer de manière interdisciplinaire à la réflexion sur la question de l’euthanasie de la personne vulnérable dans le contexte d’une culture d’efficacité.

  • Personne vulnérable et société de performance (SP14)

    Une culture centrée sur l’individualisme, la compétitivité, la rentabilité est au centre de la civilisation occidentale contemporaine : soyons performants et jeunes ! Cette culture entrevoit la vulnérabilité comme une tare.

    Et si notre vulnérabilité était une chance aussi bien pour la personne soumise au culte de l’autonomie (comprise
     comme indépendance), que pour la communauté des humains ?

    La ségrégation des personnes en situation de vulnérabilité ne fait-elle pas des bien-portants des atrophiés d’humanité ? Comment caractériser une société qui est tentée de ne plus octroyer une place centrale aux plus vulnérables, allant du handicap au vieillissement ?

    Ce colloque a pour but d’aborder de manière interdisciplinaire la place de la vulnérabilité dans le contexte d’une culture de performance dominante.