• Bonvin Audrey Innocente
• Roulin Stéphanie

• Bonvin Audrey Innocente
• Robert Tiphaine
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• Robert Tiphaine

Peu d’idéologies ont suscité autant de passions et de haines que le communisme. Les réactions négatives se sont manifestées dans une telle variété de milieux et de contenus qu’il n’est pas exagéré de considérer l’anticommunisme comme l’un des phénomènes politiques les plus marquants du 20^e siècle. De l’extrême gauche à l’extrême droite, les discours anticommunistes recourent à une vaste gamme d’arguments et de stéréotypes qui visent à décrédibiliser aussi bien l’idéologie communiste que les acteurs et les régimes politiques qui s’en réclament.

Comment expliquer la force et la persistance de l’anticommunisme? Quels acteurs, milieux et réseaux mobilise-t-il et avec quels moyens (techniques, logistiques et financiers)? Quels ressorts privés et publics sont actionnés? Quels problèmes et agents, réels ou supposés, dénoncent-ils pour convaincre de la nocivité du communisme? Quelles représentations de l’ennemi véhiculent-ils et quelle idéologie ou quel idéal défendent-ils? Quelles sont leurs motivations, avouées et effectives? Quelle est la portée de leurs discours et actions de propagande, avec quelle influence sur le public cible, et quelles conséquences sur les partis et personnes qui se réclament du communisme?

Autant de questions que les étudiant·e·s sont invité·e·s à considérer à travers l’étude d’un corpus de documents (pour la plupart inédits) qu’ils/elles recevront au début du séminaire: brochures, séries d’articles de presse, numéros de revue, documents d’archives, sélections d’affiches ou de caricatures, romans, films documentaires ou de fiction, etc.

• Etre étudiant·e·s de bachelor en histoire contemporaine à 120, 60 ou 30 crédits et aux étudiant·e·s en histoire de la modernité à 120 crédits.
• Avoir suivi et réussi le proséminaire I - Analyse documentaire.
• Si possible, avoir suivi et réussi le « proséminaire I bis » où les étudiant·e·s ont déjà été familiarisés avec la notion et l’établissement d’un « état de la question ».
• En fonction des places disponibles, le proséminaire II est également accessibles aux étudiant·e·s d’autres filières (notamment Bachelor en Histoire).  
• Si possible, avoir suivi et réussi le « proséminaire I bis » où les étudiant·e·s ont déjà été familiarisés avec la notion et l’établissement d’un « état de la question ».
• En fonction des places disponibles, le proséminaire II est également accessibles aux étudiant·e·s d’autres filières (notamment Bachelor en Histoire).

Modalités d’évaluation

• Travail écrit fondé sur le canevas du proséminaire II (14 à 16 p. de l’introduction à la conclusion, à raison de 2000 à 2400 signes par page).
• Présentation orale de 10-15 min. maximum
• Présence obligatoire à la séance « exercice » ainsi qu’à la dernière séance.
• Participation active à au moins 6 séances sur les séances restantes (sans compter la séance où l’étudiant·e réalise sa propre présentation orale) : lire au moins un des travaux présentés ; préparer par écrit deux ou trois questions ouvertes sur ce travail pour la discussion en plenum (suivre les recommandations dans le document « Pistes pour questions-discussions » sur Moodle).

Le proséminaire II vise à développer et à acquérir des compétences en critique des sources historiques. A la fin du proséminaire II, les étudiant·e·s seront capables :

• D’appliquer la méthode historique après s’être exercé·e·s concrètement à la critique des sources (séances-exercices et travail individuel sur un corpus à choix).
• De poser une question de recherche pertinente et d’y répondre par l’analyse d’un corpus de sources.
• De discuter les apports et les limites des sources utilisées, et d’esquisser des prolongements possibles dans la perspective d’une recherche de plus grande ampleur.

CAILLAT Michel et al., Histoire(s) de l’anticommunisme en Suisse, Zurich, Chronos, 2009.

SOULET Jean-François, L’histoire immédiate. Historiographie, sources et méthodes, Paris, A. Colin, 2009.