• Barcat Dominique Mireille Elisabeth

A la suite de la bataille d’Actium en 31 avant J.-C., et de la défaite définitive des armées d’Antoine et Cléopâtre VII, l’Égypte devient province romaine. En intégrant l’Égypte, la Rome impériale se trouve dès lors dépositaire d’un double héritage. Le premier est celui de l’Égypte elle-même, hellénisée mais toujours forte d’une tradition pharaonique persistante et renouvelée à travers plusieurs siècles de dominations étrangères successives. Le second est celui de la réception de l’Égypte dans le monde grec et, plus largement, méditerranéen, au moins depuis le VII^e siècle avant J.-C. Durant toute cette période l’histoire de la vallée du Nil se lie de plus en plus étroitement à celle de la Méditerranée, jusqu’à la fondation d’Alexandrie voulue comme le centre culturel de l’ensemble du monde hellénistique. La nouvelle religion dite « isiaque » séduit très rapidement Grecs et Romains et gagne de nombreux adeptes dans toutes les catégories de population. Entre curiosité (voire fascination) et désir de domination d’une ancienne puissance, quels sont la place et le rôle des Aegyptiaca en contexte romain et comment Rome s’est-elle approprié cet héritage foisonnant ?

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Malaise M. Les conditions de pénétration et de diffusion des cultes égyptiens en Italie, Leiden, 1972.

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