La théologie morale

La théologie morale est la partie de la théologie qui étudie les actes humains pour les ordonner à la vision aimante de Dieu comme à la béatitude véritable, plénière, et à la fin ultime de l’homme, par le moyen de la grâce, des vertus et des dons, et cela à la lumière de la Révélation et de la raison.

Servais Pinckaers, o.p., Les sources de la morale chrétienne, 18s.

 

La théologie morale fondamentale

La théologie morale fondamentale s’intéresse aux fondements de la morale, tandis que la théologie morale spéciale concerne ses applications pratiques. La répartition entre les deux s’effectue à Fribourg selon la tradition héritée de saint Thomas d’Aquin, la morale fondamentale correspondant au contenu de la Prima Secundae de la Somme de théologie et la morale spéciale s’organisant à partir de la Secunda Secundae. La première est enseignée dans le programme de Bachelor et la seconde dans celui de Master.

 

Sources et collaborations

La Chaire de théologie morale fondamentale appartient au Département, bilingue, de Théologie morale et d’éthique, de la Faculté de théologie et entretient donc des liens étroits de collaboration avec toutes les autres entités de ce Département, notamment la Chaire de théologie morale spéciale francophone. La théologie morale fondamentale mobilise des aspects d’éthique philosophique, de spiritualité et même de psychologie spéculative. Elle puise au riche héritage de la Bible, de la tradition, des Pères et des grands théologiens, et se place en cohérence avec le Magistère catholique dans une perspective œcuménique. Cette discipline s’articule avec les autres enseignements de théologie systématique, particulièrement ceux des Chaires de théologie dogmatique francophones. Participant au centre de compétences de la Faculté de théologie de Fribourg qu’est la théologie dans la tradition dominicaine il met notamment à profit la pensée de saint Thomas d’Aquin et la perspective de l’Ecole de Salamanque (Montesinos, Las Casas, Vitoria...) pour proposer une éthique répondant aux défis du monde et de l’Eglise de notre temps.