Le mot de la RectricePublikationsdatum 24.04.2020

Une crise à surmonter, une occasion de nous développer


La communauté universitaire est – comme toute la société – confrontée aux différents défis de la crise sanitaire que nous traversons et à laquelle personne ne s’attendait. Ces défis sont de nature et de qualité diverses. Ainsi, certains membres de la communauté universitaire doivent faire face à des problèmes financiers: je pense ici avant tout aux étudiantes et étudiants qui ont perdu leurs places de travail suite à l’arrêt de beaucoup d’activités économiques et me permets de rappeler qu’Uni-Social est à disposition pour une aide rapide et peu bureaucratique en cas de difficultés financières.

D’autres personnes sont engagées auprès de membres de leur famille et doivent jongler entre le (télé-) travail et les obligations familiales. Des recherches en cours ne peuvent pas être poursuivies telles que prévu, une situation particulièrement ennuyeuse pour beaucoup de collaboratrices et collaborateurs scientifiques. De nouvelles formes d’enseignement et d’apprentissage (y compris au niveau des examens à venir) ont dû être développées et une adaptation de toutes et de tous était (et est toujours) de mise.

Au niveau de l’administration (tant au niveau central qu’au niveau des facultés), un effort considérable est fourni afin de faire face aux différentes questions d’organisation qui se posent et les services continuent à fonctionner quoique largement à distance (sans toutefois oublier que certaines entités de l’Université ont tout simplement dû arrêter d’offrir leurs prestations, ceci vaut notamment pour les restaurants et cafétérias universitaires ainsi que la crèche universitaire).

Relever ensemble les défis et regarder vers l’avenir
Dans l’ensemble, l’Université de Fribourg a ainsi dû modifier profondément son fonctionnement pour cette période critique. Grâce aux efforts de toute la communauté universitaire, nous avons pu faire face – me semble-t-il – aux défis posés de manière constructive et globalement très satisfaisante; de bonnes solutions ont pu être trouvées, même si l’un ou l’autre projet ne peut pas se réaliser comme prévu.

Toutefois, la situation est tout sauf idéale pour une université présentielle et dans laquelle les contacts personnels entre étudiant·e·s et enseignant·e·s, entre chercheur·e·s ainsi qu'entre les académiques et l’administration sont particulièrement importants. Personne ne peut prédire en l’état comment la situation va exactement évoluer ces prochains temps et personne ne connaît toutes les questions qui se poseront. Mais soyez assuré·e·s que le Rectorat suit de près la situation et tend à alléger les différentes restrictions aux activités universitaires «aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire» (Alain Berset).

Dès lors, une certaine incertitude subsiste, et notre flexibilité, notre compréhension de la situation ainsi que notre pragmatisme seront précieux. Dans ce sens, je réitère mes vifs remerciements à vous toutes et tous pour votre soutien, votre engagement et votre loyauté. 

Par ailleurs, la situation actuelle n’est peut-être pas seulement une crise qu’il s’agit de surmonter, mais aussi une occasion de nous développer, tant sur un plan individuel que sur un plan institutionnel, ceci toujours en tenant compte des aspects essentiels de la vie et du rôle de nos institutions.

Ainsi, je souhaite à nous toutes et tous que nous arrivions à faire face à la situation de manière constructive et avec imagination, et, surtout: restez en bonne santé et prenez soin de vous et de vos proches.

Astrid Epiney, Rectrice

Photo: Pierre-Yves Massot